La maltraitance dans l’enfance est une réalité pour de nombreux enfants en Haïti, en particulier pour ceux qui s’identifient comme homosexuels. Ces enfants peuvent être victimes de violences physiques, d’abus émotionnels, de harcèlement et d’autres formes de maltraitance qui peuvent avoir des effets à long terme sur leur santé mentale. Or, Les recherches ont montré que les personnes LGBTQ+ sont plus susceptibles de subir de la maltraitance dans l’enfance que les personnes hétérosexuelles. En Haïti, où l’homosexualité est encore considérée comme un crime, la stigmatisation et la discrimination envers les personnes LGBTQ+ sont courantes. Cette situation peut rendre les enfants homosexuels ou lesbiennes plus vulnérables à la maltraitance de la part de membres de leur famille, de leurs pairs et d’autres personnes de leur communauté. Plusieurs études ont examiné l’association entre la maltraitance dans l’enfance et les symptômes de dépression et d’anxiété chez les personnes LGBTQ+ en Haïti et dans d’autres pays. Par exemple, une étude menée par Délinois et al, en 2018 auprès de 202 personnes LGBTQ+ en Haïti a révélé que plus de la moitié (52,5%) des participants ont déclaré avoir subi de la maltraitance pendant leur enfance. Dans cette même lignée, une étude menée en 2015 aux États-Unis a révélé que les jeunes LGBTQ+ ayant subi de la maltraitance étaient plus susceptibles de présenter des symptômes de dépression et d’anxiété, ainsi que des comportements à risque pour la santé, tels que la consommation de drogues et d’alcool, par rapport aux jeunes hétérosexuels ayant subi de la maltraitance. A tel enseigne, des études ont montré que les personnes ayant subi des traumatismes pendant leur enfance sont plus susceptibles de développer des troubles de l’humeur tels que la dépression et l’anxiété. Les personnes LGBTQ+ qui ont subi de la maltraitance dans l’enfance peuvent être particulièrement vulnérables à ces troubles, car ils peuvent se sentir isolés, mal compris et stigmatisés en raison de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle. Or, la maltraitance dans l’enfance peut avoir des effets physiques et psychologiques à long terme. Ces personnes peuvent également aller jusqu’à développer des comportements d’automutilation, de toxicomanie ou de comportements à risque. Une situation qui va compliquer la vie de la personne et qui par la suite éprouver des difficultés à établir des relations saines, à réguler leurs émotions et à faire confiance aux autres.
Ainsi, ces études montrent que la maltraitance dans l’enfance est un facteur de risque important pour la santé mentale des personnes LGBTQ+ en Haïti et dans d’autres pays. Il est important que les professionnels de la santé mentale prennent en compte de la maltraitance dans l’enfance lorsqu’ils évaluent les symptômes de dépression et d’anxiété chez les personnes LGBTQ+ et qu’ils fournissent un soutien approprié pour aider ces personnes à surmonter les effets de la maltraitance.
Particulièrement, pour les personnes LGBTQ+ en Haïti, il peut être difficile de chercher de l’aide pour faire face à leur maltraitance et à leur santé mentale. La stigmatisation entourant l’homosexualité peut dissuader les personnes de chercher de l’aide professionnelle, de peur de subir des représailles ou des discriminations. En outre, les services de santé mentale peuvent être difficiles à trouver et à accéder pour les personnes LGBTQ+ en raison de la stigmatisation et de la discrimination. En effet, il est important de reconnaître que la maltraitance dans l’enfance est un problème sérieux en Haïti et que les personnes LGBTQ+ peuvent être particulièrement vulnérables à ce type de violence. Il est également important de fournir des ressources et un soutien approprié pour aider les individus à faire face aux effets à long terme de la maltraitance et à leur santé mentale. Cela peut inclure l’accès à des services de santé mentale compétents et sensibles aux questions de genre et d’orientation sexuelle, ainsi que la sensibilisation et la formation des professionnels de la santé et des travailleurs sociaux pour mieux comprendre les problèmes spécifiques auxquels sont confrontées les personnes LGBTQ+ en Haïti.
En fait, la communauté LGBTQ+ en Haïti a besoin de soutien et de ressources pour aider à prévenir la maltraitance dans l’enfance. Cela peut inclure des programmes de sensibilisation et d’éducation pour aider les parents, les enseignants et les autres membres de la communauté à mieux comprendre les besoins des enfants LGBTQ+ et à fournir un environnement de soutien et de compréhension pour les enfants qui peuvent être confrontés à la maltraitance. Nonobstant que, la société haïtienne doit prendre des mesures pour éliminer la stigmatisation et la discrimination envers les personnes LGBTQ+. La reconnaissance de l’homosexualité en tant que droit humain fondamental et l’adoption de lois protégeant les personnes LGBTQ+ contre la discrimination et la violence sont des étapes importantes vers la création d’une société plus inclusive et respectueuse.
En fin de compte, la maltraitance dans l’enfance et ses effets sur la santé mentale sur de des personnes LGBTQ+ en Haïti sont des problèmes complexes et interconnectés. Il est important de reconnaître ces problèmes et de travailler ensemble pour fournir le soutien et les ressources nécessaires pour aider les individus à surmonter les effets de la maltraitance et à promouvoir une société plus inclusive et respectueuse pour tous.
Références:
Délinois, M. A., Gaston, S. C., Smith, J. C., & Beltran, O. | 2018 | Childhood maltreatment and health-risk behaviors among lesbian, gay, and bisexual individuals in Haiti. Journal of Homosexuality, 65(11), 1519-1535 |
Hequembourg, A. L., Livingston, J. A., & Parks, K. A. | 2013 | Sexual victimization and associated risks among lesbian and bisexual women. Violence and Victims, 28(2), 131-145 |
Hughes, T. L., Johnson, T. P., & Wilsnack, S. C. | 2016 | Sexual and gender minority health research in the United States: an evidence-based agenda for the future. American journal of public health, 106(4), 674-677 |
Russell, S. T., Ryan, C., Toomey, R. B., Diaz, R. M., & Sanchez, J. | 2011 | Lesbian, gay, bisexual, and transgender adolescent school victimization: implications for young adult health and adjustment. Journal of school health, 81(5), 223-230 |
Safren, S. A., Heimberg, R. G., & Juster, H. R. | 1995 | Clients’ expectancies and their relationship to pretreatment symptomatology and outcome of cognitive-behavioral group treatment for social phobia. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 63(3), 408-418 |

Je suis Philogène BERNADIN, un haïtien très impliqué dans les affaires sociales de mon pays afin de participer à la construction d’une Haïti meilleure pour les générations futures.
J’ai une maîtrise en Psychologie sociale et une Licence en Droit à l’Université d’État d’Haïti en 2015. Actuellement, je suis Étudiant en Master Neuroscience & Psychology à Tomsk State University en Russie et aussi étudiant en Master en Anthropologie et Écologie a l’Université Catholique de Madagascar.
Depuis novembre 2015, je travaille au Parc Industriel de Caracol, un projet de la BID pour la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI), en tant qu’agent de retour d’expérience dans le département EHS. Là bas, je gère les conflits entre les Travailleurs et j’établis de bonnes relations avec les parties prenantes externes, y compris les communautés locales, les résidents de la région, les ONG, etc…
Jeune Leader communautaire prometteur, j’ai représenté Haïti au 17e Festival mondial des jeunes et des étudiants à Sochi, en Russie en 2018. Comme Psychologue, j’ai travaillé auparavant dans plusieurs Organisations internationales et étatiques comme SOS Villages d’Enfants, et MENFP pour l’IDADEE. Également je suis fondateur de “Future Team Haïti”, Ambassadeur de Global Peace Chain, Ambassadeur de Netherlands Group Education, Co-fondateur de Future Team United (FTU), CEO de Freedom Foundation, et Directeur Exécutif de l’axe éducatif de Youth Foundation et Perspectives, Président de Youth Union for Society and Democracy (YUDS).
Je publie des articles scientifiques régulièrement avec HAPPINESS COMMUNICATION.
Contact:
philogenebernadin@yahoo.fr
(509) 3717-6232