La semaine dernière a marqué la fin d’un événement émouvant et inédit pour le peuple haïtien. Danissa EXCELLENT, communément appelée Cheffe Leen, est une professionnelle de la cuisine vivant en France, qui s’est portée volontaire pour battre le record du plus long marathon de cuisine pour l’année 2025. Ce concours titanesque, organisé par Guinness World Records, est un défi gastronomique d’une audace extrême, que seule une volonté de fer peut relever. Cheffe Leen a réalisé 204 heures de cuisson non-stop pour tenter d’obtenir ce fameux titre que tous les chefs du monde rêvent de décrocher. Si le lancement de cette initiative est passé presque inaperçu sur les réseaux sociaux, le week-end précédent a marqué une explosion de solidarité historique envers cette jeune femme exceptionnelle, déterminée à mettre en valeur la richesse de la cuisine haïtienne.
Aujourd’hui, la plateforme HAPPINESS COMMUNICATION se fait le plaisir de dresser une liste des leçons inspirantes que l’on peut tirer de cet exploit phénoménal qui marquera à jamais le cœur des haïtiens. De tels événements sociaux charrient souvent un cortège d’enseignements qui passent inaperçus. Pourtant, les leçons apprises sont des conseils précieux offerts gratuitement par les expériences pour nous aider à transformer nos prochaines opportunités en de véritables prouesses.
Après une observation approfondie, notre équipe a retenu les leçons suivantes :
1. L’acceptation inconditionnelle de soi
Selon nos recherches, Cheffe Leen est issue d’un milieu paysan. Originaire de Guinaudée, deuxième section communale de Jean-Rabel (Nord-Ouest d’Haïti), elle n’a jamais renié ses racines. C’est d’ailleurs ce qui fait la source de sa grandeur dans ce concours mondial. L’acceptation de soi, c’est embrasser pleinement ses forces, ses faiblesses, ses originalités, ses différences, peu importe le regard des autres. Ce que Cheffe Leen a présenté au monde à travers sa cuisine est une représentation fidèle de notre culture. De l’usage du pilon à la présentation des plats dans des « kwiy », toute la paysannerie haïtienne s’est sentie parfaitement représentée. En Haïti, beaucoup renient encore leur origine à cause d’une crise identitaire profonde. Pourtant, c’est dans notre authenticité que se trouve notre force.
Cheffe Leen a assumé pleinement ce qu’elle est, jusque dans son apparence naturelle, sans maquillage ni artifices.
2. Le choix du métier de son cœur
Cheffe Leen incarne sans aucun doute la passion de la cuisine. En Haïti, choisir le métier de son cœur n’est pas toujours permis. Les jeunes sont souvent influencés par leurs parents dans leurs choix professionnels, au détriment de leur passion. Imaginons que Cheffe Leen avait été poussée vers la Médecine pour faire plaisir à ses parents ? Aujourd’hui, elle ne serait peut-être ni heureuse. Et qui sait, une autre Cheffe ne représenterait pas Haïti dans toute sa splendeur comme elle l’a fait. Votre passion est la chose à laquelle vous pensez sans arrêt, l’activité qui vous empêche de dormir, qui consomme tout votre temps et votre attention, qui vous met en en joie quand vous le faites et que vous exercez sans effort. Sa passion, née dès l’âge de 7 ans, a été le moteur de sa réussite. Les parents haïtiens doivent apprendre à repérer et encourager les talents naturels de leurs enfants. Car la passion, nourrie par la pratique, finit toujours par engendrer l’excellence.
3. Le pouvoir de la confiance en soi
Cheffe Leen est un cadeau pour la jeunesse haïtienne. Son parcours est une leçon de confiance en soi. Elle a cru en ses capacités, elle a osé. Cette croyance intime en ses compétences l’a poussée à participer à un événement mondial, sans faillir. Par ailleurs, la plateforme HAPPINESS COMMUNICATION a déjà fait un plaidoyer sur la confiance en soi au début de cette année.
http://happinesscommunications.com/psychologie-sociale/betonner-son-estime-de-soi-et-sa-confiance-en-soi-en-2025/ La confiance en soi est la croyance fondamentale qu’on a dans ses capacités. On ne doit pas avoir peur de foncer lorsqu’on a des potentialités. En ce sens, Cheffe Leen n’a pas ménagé ses capacités culinaires pour participer à ce fameux évenement.
4. La persévérance, moteur de réussite
Derrière son exploit, il y a une persévérance hors du commun. Elle avait toujours eu le rêve de représenter la cuisine haïtienne devant la face du monde dit-elle. Une amie nous a dit qu’elle appercevait plusieurs fois Chef Leen sur Tik Tok en train de cuisiner localement sans avoir trop de followers ou sans être célèbre comme la fameuse Emilie LAFORTUNE. Pourtant, elle continuait à faire ses petites vidéos. La persévérance, c’est l’art de continuer à fournir des efforts, même quand les résultats tardent à venir. Contrairement à la patience passive, elle implique l’action constante. C’est un élément-clé pour bâtir une réussite solide à long terme. Les jeunes qui ont un rêve peuvent s’inspirer de la persévérance de Cheffe Leen.
5. Place de la diversité dans notre société
Uncle Kenji est un homosexuel haïtien très connu pour ses lives polémiques sur des sujets divers sur tik tok, et ses pics de colère incessants avec des détracteurs. En effet, Il a été une figure centrale de cette mobilisation. Personne ne s’attendait à ce qu’il y joue un rôle aussi décisif. Son Leadership dans cette affaire était tout à fait imprévisible vue son identité numérique. Pourtant c’est grâce à lui que la nouvelle a été répandue comme une trainé de poudre. La societé haïtienne jusqu’à présent peine à accepter que l’orientation sexuelle, la croyance religieuse, la carnation d’un individu n’enlève pas ses droits et des capacités à faire une différence positive dans la vie des gens. Les potentialités de mobilisation de Uncke Kenji dans cette affaire était stupéfaite. C’est pourquoi son acte ne doit pas être pris à la légère. La leçon doit être apprise telle qu’elle se présente. C’est un exemple de responsabilité sociale, un engagement fort envers Haïti et notre culture et aussi un appel émouvant à la tolérance. Sans le coup de pouce initial de Uncle Kendji, la concours aurait un moindre éclat.
A partir de là, la société haïtienne devrait comprendre que n’importe qui, peu importe les différences qu’il affiche peut à tout moment participer valablement à une cause noble. C’est un rappel puissant que l’humanité se juge par les actes, et non par les étiquettes.
6. La victoire a cent pères, l’échec est orphelin
Après l’annonce de la fin du concours, une querelle a éclaté entre Uncle Kenji et le journaliste Guy Wewe autour de l’exclusivité du premier entretien. Carel Pedre, de son côté, a présenté ses excuses à Cheffe Leen pour ne pas avoir perçu son potentiel avant ses heures de triomphe. Ce moment met en lumière une vérité universelle : les succès attirent les foules, les échecs la solitude. À chaque sommet, attendez-vous à ce que des personnes réclament leur part de gloire, même si elles étaient absentes durant le chemin de péripéties.
7. Le pouvoir de la gestion du stress
Malgré la fatigue et l’intensité du défi, Cheffe Leen est restée résiliente, souriante et concentrée. Même étant accablée de fatigue, elle n’a pas montré aucun signe de colère, ou de découragement. Elle dansait même parfois, preuve d’une gestion du stress remarquable. La capacité à s’adapter au stress dépend de nombreux facteurs : personnalité, expérience, et perception de la situation. Elle a démontré un calme exceptionnel que tout leader devrait cultiver.
8. Les critiques sont inévitables
Malgré tous les efforts de la Cheffe pour présenter des plats typiquement haïtiens, des internautes surtout des femmes ont eu quand même le courage de faire des commentaires irrévérencieux sur la présentation de ses mets. Ce constat peut sembler triste, mais il est réaliste : Peu importe ce que vous faites bien, il y aura toujours des détracteurs. L’important, c’est de rester focus sur l’essentiel.
9. L’importance de bien choisir son équipe
Cheffe Leen n’a pas agi seule. Elle était entourée de cuisiniers assistants, d’un médecin, d’un manager général, de vidéastes… Son équipe était soudée, organisée et déterminée. Aucune réussite d’envergure ne peut se faire en solo. Choisir les bonnes personnes est une clé essentielle du succès.
10. De l’espoir pour Haïti
L’extraordinaire mobilisation de la communauté haïtienne – en France et en ligne – a été un témoignage d’unité. Contrairement aux discours habituels sur notre désunion, cette aventure a prouvé que les Haïtiens peuvent se rassembler pour une cause noble. Des larmes de fierté ont été verses pendant toute la durée de l’évènement. La devise nationale « L’union fait la force » a retrouvé tout son sens dans cette mobilisation. Ce même élan doit être gardé dans d’autres contextes constructifs à venir, par exemple dans les quartiers, les communes, les départements.
En conclusion, voilà les grandes leçons que l’équipe de HAPPINESS COMMUNICATION a pu tirer de cet exploit mémorable. Et vous, avez-vous appris d’autres choses de cette aventure inspirante ?

Née au Cap-haïtien, je suis une Haïtienne restée attachée à ma ville natale. Mon penchant particulier pour les Sciences humaines et sociales s’accorde avec mes activités professionnelles en tant que Juriste en Droit de l’homme, notamment en Droits de l’enfant et en Droits des femmes. J’ai aussi reçu une formation en Journalisme et en Psychologie positive.
Mes goûts sont prononcés pour les activités artistiques et culturelles ( théatre, peinture, artisanat, dessin, danse, musique). Je me perds souvent à admirer des tableaux ou des œuvres d’art n’importe où. A l’adolescence, il me plaisait de chanter et de jouer au théatre à l’auditorium du Collège Régina Assumpta. Les restos, les spectacles, la danse sans toutefois aimer les bals, les documentaires, la lecture constituent mes loisirs préférés. Quant à l’écriture, elle remplit ma vie, et je ne m’en lasse jamais. Le sport ne me laisse pas aussi indifférente. Je suis fan de l’équipe d’Argentine, de Lionel Messi et de Golden State Warriors/ Stephen Curry.
Au bout du compte, mon caractère fébrile m’incite aussi à m’engager dans des activités communautaires afin de participer à l’élévation des mentalités. Je reste convaincue que Haïti peut renaître de ses cendres comme le Rwanda et bien d’autres pays dont les situations socio-économiques étaient pires que la nôtre.
YON JOU LA JOU !
