Chaque 5 avril, l’UNESCO célèbre la Journée mondiale de la conscience à travers le monde. Cette célébration est une occasion pour chacun d’agir avec amour envers ses semblables afin de favoriser une atmosphère de paix. Cette date est aussi un moment idéal pour prendre conscience qu’Haïti a besoin d’un sursaut collectif pour sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve.
La conscience, ce juge intraitable, habite le cœur et l’esprit de chaque individu. Certains l’utilisent à bon escient, tandis que d’autres l’ignorent, même lorsqu’elle les tourmente intérieurement. Il n’est pas rare d’entendre des expressions telles que « ne pas avoir de conscience » ou « agir sans conscience ». Pourtant, chacun sait ce qui le motive, à moins d’être atteint d’un trouble psychiatrique. La conscience est ce sentiment profond qui peut susciter culpabilité ou fierté, selon les circonstances.
Prenons un exemple : lorsqu’une personne est rémunérée pour un travail mais ne l’accomplit pas correctement tout en exigeant davantage, la notion de conscience entre en jeu. De même, lorsqu’un individu possède de grandes capacités mais ne les met pas à profit, on peut dire qu’il n’a pas conscience de son potentiel. Bref, la conscience est omniprésente dans les interactions humaines.
Elle permet de comprendre les blessures infligées aux autres et de reconnaître ses torts. Une conscience claire favorise une culture de paix. C’est dans cette optique que l’UNESCO célèbre chaque année, le 5 avril, la Journée internationale de la conscience, afin de promouvoir un monde plus juste et empreint d’amour. Mais pourquoi la culture de la paix est-elle essentielle aujourd’hui, et en quoi la conscience joue-t-elle un rôle central dans cette quête ?
Une société juste et équilibrée repose sur la conscience de ses citoyens. Le 5 avril devrait être un moment de réflexion pour chacun : non seulement pour observer l’état du monde, mais surtout pour agir en toute conscience afin de l’améliorer.
Haïti et l’urgence d’une prise de conscience collective
Actuellement, Haïti traverse une crise profonde. Depuis plus d’une décennie, toutes les sphères de la nation sont paralysées. La corruption gangrène les institutions, et la notion de bien commun s’effrite. Les autorités sont constamment remises en question, tandis que le peuple, en perte de confiance, se méfie de tout. Dans les marchés, on doute de la qualité des produits. Les banques, comme de nombreuses autres institutions, fonctionnent mal. À la racine de ces problèmes, ne peut-on pas voir un manque de conscience collective ?
Si l’on y réfléchit, une conscience éclairée va de pair avec l’honnêteté. L’absence de conscience professionnelle peut engendrer des catastrophes et entraver le développement. Un système éducatif où la conscience est absente détruit des générations entières. Beaucoup estiment que la prolifération des gangs en Haïti est une conséquence des injustices sociales subies depuis des années par une frange de la population exploitée par les élites politiques et économiques.
Vers une société plus consciente et plus juste
Face à cette réalité, une prise de conscience à plusieurs niveaux est nécessaire pour instaurer la paix et l’équilibre. Il est essentiel de comprendre l’importance du pardon, du respect mutuel, de l’équité et de la protection du bien commun. Sans conscience, il n’y a pas de justice. Et sans justice, il ne peut y avoir de paix durable.
Le 5 avril doit être plus qu’une simple date. Il doit être un appel à l’éveil collectif, un moment pour chacun de s’interroger sur ses actions et sur son rôle dans la construction d’une société plus harmonieuse.

Doudly Pierre est un passionné des choses de l’esprit. Il est diplomé en sciences de l’education. Il est journaliste et créateur de contenus.
